Mobilier
XVIIIe siècle
Pierre Denizot
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Mobilier du XVIIIe siècle
Table tric-trac de voyage à système P.Denizot vers 1770
DIMENSIONS : l. 67.5 cmH. 76.5 cmP. 84 cm
MATERIAUX : Amarante, bois de rose
PROVENANCE : Collection Florence Goult (1895-1983)
PRIX : Nous contacter
DEMANDE D'INFORMATION
?Table tric-trac de voyage à système P.Denizot vers 1770
Rare table à jeux deployable en marqueterie de bois précieux.
Reposant sur quatre pieds cambrés elle est plaquée toutes faces d’une marqueterie de cubes en bois de rose avec des sections en bois de fil et bois de bout* dont le contraste crée une illusion d’optique tridimensionnelle.
Les réserves et les pieds plaqués d’amarante.
Le dessus en forme de coffret à doucine ouvre par une simple pression du bouton poussoir et découvre un luxueux jeux de tric-trac en ébène, ivoire et os teinté vert ; tandis qu’une petite gâchette et deux crochets en fer permettent de libérer des traverses amovibles « en accordéon » qui viennent recevoir le revers du plateau ouvert.
Les pieds terminés par quatre petits sabots d’origine en bronze finement ciselé et doré au mercure.
Bâti en chêne, trés bel état de conservation.
La tranche de la traverse estampillée P.DENIZOT*.
Travail parisien d’époque Louis XV vers 1770 par Pierre Denizot.
Dimensions :
Hauteur : 76,5 cm ; Largeur : 67,5 cm Profondeur : 42 cm ; dépliée : 84 cm
Table illustrée page 229 du livre d’Alexandre Pradère « les ébénistes français de Louis XIV à la révolution »
Provenance :
-Collection Florence Gould (1895-1983)
-Vente Sotheby’s Monaco 25 Juin 1984
-Collection privée Paris
Pierre Denizot dans les musées :
Pierre Denizot
Pierre Denizot est un ébéniste parisien reçu maître le 1er août 1740. Il dirigea un commerce rue Neuve-Saint-Roch et se classa parmi les premiers fabricants de la capitale.
Il est l'ébéniste attitré du comte d'Artois.
Fils de l’ébéniste et marchand-mercier Jacques Denizot, Pierre Denizot travaille dans l’atelier paternel, et bien qu’ayant obtenu ses lettres de maîtrise en 1740, ne les fait enregistrer qu’en 1760, à la mort de son père. Ce n’est qu’à ce moment qu’il marque ses ouvrages de son estampille personnelle.
Il établit son commerce rue Neuve-Saint-Roch, travaille pour le compte de son confrère Léonard Boudin et reçoit des commandes royales et princières pour les châteaux de Saint-Germain-en-Laye et de Maisons-Lafitte.
De 1764 à 1766, il est juré comptable de sa corporation et devient, à partir de 1776, le fournisseur officiel du Comte d’Artois à qui il livre toutes sortes de meubles aussi bien de luxe qu’ordinaires.
Il possède une grande habilité technique et produit des ouvrages principalement de style Louis XV ou Transition. Très peu de meubles Louis XVI sortent en effet de ses ateliers. Ses réalisations sont surtout marquetées de motifs géométriques, cercles, carrés, losanges ou de motifs de fleurs et de trophée, dessinés avec rigueur. C’est en exécutant une commande passée par l’un de ses clients, Monsieur, Comte de Provence, que Pierre Denizot mourut dans son atelier en 1782.
En date des 29 Juillet et 27 novembre 1782, les Annonces, Affiches et Avis divers mentionnent une vente aux enchères organisée après le décès de l’ébéniste, dans laquelle il est fait état, en plus d’un grand stock de bois d’acajou, d’amarante et d’ébène, d’un nombre important de commodes, armoires, bureaux à cylindre, secrétaires, tables de jeux, tables rondes et ovales ... «garnis de fontes et d’ornements dorés d’or moulu»