Paire de fauteuils par Jacob frères, Paris vers 1800

Rare paire de fauteuils en acajou massif et placage d’acajou incrusté d’ébène et de citronnier.

Modèle à dossiers renversés centrés de grilles ajourées maintenues par des traverses hautes et basses.
Les traverses hautes présentent des réserves rectangulaires constituées par des filets d’ébène avec au centre des fleurs de lotus stylisées encadrées par deux rinceaux.
Les grilles finement sculptées et ajourées avec deux volutes dessinant des coeurs dans lesquels sont incrustés des palmettes en ébène et citronnier.
Les montants sont en forme de gaines terminées en partie haute par deux divinités ailées portant le Némès (coiffe égyptienne des pharaons) et en partie basse par des griffes des lions.
Pieds sabres à l’arrière.

Parfait état de conservation.

Garniture traditionnelle crin naturel et sangle, recouvert d’un satin bleu.

Les deux fauteuils estampillés sous les traverses arrières « Jacob Frères rue Meslée ».

Travail parisien d’époque Consulat vers 1800.

Fauteuils proches :

- Un fauteuil , Vente Artcurial 12 Décembre 2019 ; lot 112 (7150 euros) ; provenant de la grande galerie de l’Hôtel Lassay .(galerie qui reliait l’assemblée nationale à l’hôtel ou logeait le président de cette institution)

- Trois chaises vente Christie’s Paris 26 Mai 2020 ; lot 207 (25 000 euros) provenant du cabinet du 1er consul au palais des Tuileries.

- Une chaise au modèle provenant du cabinet du 1er Consul aux Palais des Tuileries est conservée au chateau de Rambouillet depuis 1806.

L’estampille : "Jacob frères, rue Meslée" est utilisée par les deux fils de Georges Jacob: Georges II (1768-1803) et François-Honoré-Georges (1770-1841), qui s'associent pour reprendre l'atelier de leur père sous la raison sociale « Jacob Frères ».


L’association durera de sa création en 1796 jusqu’en 1803, date de la mort de Georges II.
 Dans l'entreprise qu'ils dirigèrent ensemble jusque vers la fin du Consulat, l'aîné (Georges II Jacob) s'occupa de l'administration commerciale et le cadet de la partie technique. François-Honoré-Georges se faisait appeler Jacob-Desmalter, du nom d'une propriété que son père possédait en Bourgogne.
Le général Bonaparte, en revenant d'Italie, commanda aux frères Jacob, pour sa chambre à coucher rue Chantereine, un curieux mobilier militaire dont le lit simulait une tente et les sièges des tambours. Plus tard le Premier Consul fit appel aux mêmes ébénistes pour remeubler les anciennes résidences royales dévastées par la Révolution.

Après avoir produit jusqu'alors des ouvrages d'un goût très sobre, qui valaient surtout par le caractère et la pureté du style, les Jacob commencèrent à fabriquer des morceaux plus richement ornés de sculptures et de bronze.